Niger: La tension monte entre les autorités et la France
Le porte-parole du régime, le colonel major Amadou Abdramane a dénoncé des propos tenus lundi par le président français Emmanuel Macron, estimant qu’ils constituaient une « ingérence supplémentaire flagrante dans les affaires intérieures du Niger ».
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, il a affirmé que les « incessants efforts » de M. Macron « en faveur d’une invasion du Niger visent à perpétuer une entreprise néocolonialiste sur le peuple nigérien ».
Cette brouille diplomatique est née depuis le 03 aout, lorsque les nouveaux dirigeants nigériens avaient dénoncé plusieurs accords militaires avec la France.
Les accords contenaient tous différents préavis pour leur fin effective, dont l’un, relatif à un accord de 2012, était d’un mois, selon les militaires.
Vendredi, des milliers de personnes se sont massées devant la base de l’armée de l’air nigérienne qui abrite les forces françaises dans la capitale.
Emmanuel Macron quant à lui a répété que les militaires n’ont « aucune légitimité » et que la France ne prendra des décisions sur le Niger uniquement « sur la base d’échanges avec le président Bazoum » dont il a salué « l’engagement, l’action et le courage ».
Ce bras de fer est la résultante d’un certain nombre d’évènements.
L’immunité et le visa diplomatiques de l’ambassadeur de France au Niger lui ont été retirés et les autorités ont notifié mardi à Paris leur intention de l’expulser.
Vendredi dernier, ils avaient dans un premier temps laissé 48H à Sylvain Itté pour quitter le territoire, un ultimatum rejeté par Paris.
Le Niger est depuis sous sanctions et de menace d’intervention militaire de la CEDEAO, suite au coup d’état intervenu le 26 juillet.
Au delà de l’agitation de la Paris et le Niamey, plusieurs chefs d’état passent la surmultipliée pour une sortie de crise diplomatique au Niger.
Oumarou