Santé : Ce qu’il faut savoir de la transmission du VIH

VIH

Le programme commun des Nations unies sur le VIH, l’Onusida, a pour objectif de mettre fin au sida en tant que menace mondiale pour la santé d’ici à 2030. Cela implique la réduction du nombre de nouveaux cas de VIH de 90% d’ici à la fin de la décennie, par rapport à 2010.

« Les nouvelles contaminations au VIH et la mortalité liée au sida ont diminué ces dernières années et continuent de baisser », explique dans un entretien à l’AFP Andrea Ammon, médecin et directrice de cette agence sanitaire de l’Union européenne. Cette baisse suggère que les mesures prises pour enrayer l’épidémie « sont efficaces, mais pas suffisantes pour atteindre l’objectif fixé pour 2030 », dit-elle.

L’étude a été menée entre janvier et mars 2022 auprès des 53 pays de l’OMS Europe. Dans cette région, quelque 83% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, 85% de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et 93% des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée et ne transmettent donc plus le virus, assez loin derrière les objectifs dits « 95-95-95 » qui préconisent que tous ces taux atteignent 95% d’ici à 2025.

Environ une personne sur six vivant avec le sida ne connaît pas son état sérologique, sur les 45 pays d’Europe et d’Asie centrale ayant répondu aux formulaires de collecte de données envoyés par l’ECDC.

Sept pays ont déjà atteint l’objectif fixé pour 2025, consistant à ce que les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut virologique : Monaco, Kosovo, Islande, Autriche, Royaume-Uni, Serbie et Portugal.

Dans ce rapport d’étape, l’ECDC a, pour la première fois, tenté de quantifier les discriminations et la stigmatisation vécues par les personnes porteuses du VIH en Europe. À cause du manque de données, il est néanmoins impossible de donner un tableau précis de la situation sur ce sujet. « Mais on peut déjà voir que 30% des personnes interrogées n’ont même pas dit à un seul membre de leur famille qu’elles étaient séropositives par crainte de répercussions », relève Andrea Ammon. « Je pense que cela en dit long. ».

Franck GUILO

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