Burkina Faso: De l’hôpital, au front.

 

Le Docteur LOURE Arouna  déferle les chroniques ces derniers mois au Burkina Faso. Surnommé le le docteur « révolté », l’anesthésiste est connu pour ses prises de paroles sur la gouvernance du pays a travers les réseaux sociaux.

Louré fait l’actualité au Burkina Faso au cours de ce mois de  septembre 2023. Pour cause, l’habitué des salles de réanimation dans les hôpitaux de Ouagadougou a été réquisitionné par l’armée burkinabè pour servir au nord du pays à Koumbri,  une zone à fort défi sécuritaire où 53 combattants ont trouvé la mort dans une récente attaque terroriste.

Bien avant cette décision de réquisition, il avait dénoncé le faite que des « déserteurs constitutionnalisés » se seraient « bunkérisés » à Ouagadougou laissant les forces combattantes sur les différents fronts.

Même si  cette réquisition a soulevé de vives polémiques, Il faudrait voir au delà de cet acte une promotion du patriotisme. Pour renchérir, le ministre porte parole du gouvernement  a opiné en ces termes: « Je pense qu’au-delà du caractère obligatoire, ça doit être une fierté pour chaque citoyen de pouvoir se porter en première ligne. Comme vous le savez, chaque jour, ce sont nos frères, ce sont nos sœurs qui se battent pour que le Burkina Faso reste debout. »

Le Burkina Faso est actuellement en guerre contre le terrorisme et ceci devrait être est combat collectif. Ceci devrait interpeler les leaders d’opinions et les responsables syndicaux. L’heure n’est plus au bavardage inutile sur les réseaux , mais plutôt à l’action. Chacun devrait toucher du doigt les réalités du terrain avant de critiquer la gouvernance ou la gestion de cette guerre. Que chacun joue sa partition en vue d’une reconquête effective  du territoire.

Le 19 avril, Ibrahim Traoré a sonné la « mobilisation générale », autorisant la réquisition des Burkinabés de plus de 18 ans pour participer à l’effort de guerre. De quoi rappeler la « défense populaire généralisée » prônée par Thomas Sankara, l’ancien président révolutionnaire assassiné en 1987.

André KABORE

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