Togo : 66 % des Togolais préfèrent l’AES à la CEDEAO selon un sondage réalisé par l’OASP

Un vent de changement souffle sur les équilibres régionaux en Afrique de l’Ouest. Selon les résultats d’un sondage publié par l’Observatoire Africain pour la Sécurité et la Paix (OASP), 66 % des Togolais interrogés affirment préférer la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le sondage a été mené au dernier trimestre de 2024, sur un échantillon représentatif de 1 400 citoyens togolais.
Ce chiffre révélateur intervient dans un contexte de relations de plus en plus tendues entre plusieurs États de la CEDEAO et ses anciens membres que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces trois pays, désormais regroupés au sein de l’AES, prônent une souveraineté assumée, une coopération Sud-Sud plus active, et une rupture avec l’influence des impérialistes. Des positiaons qui séduisent une partie croissante de l’opinion publique ouest-africaine, notamment au Togo.
Le Togo, longtemps considéré comme un pont entre les différents blocs politiques de la région, se rapproche davantage de l’AES, à la fois pour des raisons stratégiques, sécuritaires et idéologiques. Le positionnement diplomatique de Lomé, marqué par une prudence vis-à-vis des sanctions de la CEDEAO et par un dialogue ouvert avec les régimes de transition, reflète cette évolution perceptible de l’opinion publique nationale.
L’OASP note que les raisons évoquées par les Togolais pour justifier leur préférence pour l’AES incluent « l’attachement à la souveraineté des peuples », « la lutte effective contre le terrorisme » et « la nécessité d’une rupture avec les politiques inféodées à l’impérialisme ».
Les détails de ce sondage sont à retrouver sur le site internet de l’OASP.