Sahel : L’AES se renforce avec le lancement imminent de passeports biométriques communs

AES

Dans un élan de renforcement de leur coopération, les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, se préparent à franchir une nouvelle étape vers l’intégration régionale. Dimanche soir, lors d’une allocution télévisée, le Président malien Assimi Goïta a annoncé le lancement imminent de nouveaux passeports biométriques communs à ces trois nations, symbolisant une volonté collective de consolidation après leur rupture avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

« Dans les jours qui viennent, un nouveau passeport biométrique de l’Alliance des États du Sahel sera mis en circulation », a déclaré le Colonel Goïta. Ce projet, selon lui, vise à harmoniser les titres de voyage au sein de cet espace régional, facilitant ainsi la mobilité des citoyens des trois pays. Cette initiative revêt une importance stratégique, car elle s’inscrit dans une démarche plus large de souveraineté régionale, où ces États, dirigés par des leaders qualifiés de patriotes, cherchent à créer une zone unie, à la fois économiquement et politiquement, en dehors de l’influence de la CEDEAO.

Le lancement de ce passeport commun n’est pas un simple ajustement administratif, mais bien une étape clé vers la consolidation de l’AES en tant qu’entité régionale. Cette démarche marque un désir d’autodétermination accrue pour ces trois pays, chacun ayant récemment connu des bouleversements politiques majeurs avec des changements de régime favorisant des gouvernements militaires. Le passeport biométrique devient ainsi un symbole fort de cette nouvelle ère de coopération renforcée, mais également un levier de facilitation pour les échanges et la libre circulation des personnes dans une région où la mobilité a longtemps été un défi, en raison des conditions sécuritaires et économiques.

En parallèle à cette avancée sur les passeports, le Colonel Goïta a également souligné l’importance de développer les infrastructures nécessaires pour connecter efficacement les trois pays membres de l’AES. « Nous travaillerons pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports, aux réseaux de communication et aux technologies de l’information », a-t-il ajouté. Cette annonce met en lumière les ambitions des dirigeants de l’AES de bâtir une base solide pour un développement durable, où les infrastructures modernes joueront un rôle clé dans la dynamisation des économies locales et la facilitation des échanges intra-régionaux.

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