Sahel : AES en danger, Bamako, complice ou victime de la DGSE française ?

Le Mali se revendique souverain, libre et débarrassé de l’influence française, mais ses actes trahissent ses paroles. Comment un pays qui clame haut et fort son refus de l’impérialisme peut-il, dans le même temps, pactiser avec la DGSE, l’outil le plus redoutable de la France pour semer le chaos au Sahel ?
Cette duplicité n’est plus tolérable. Elle menace non seulement la crédibilité du Mali, mais aussi la survie même de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Les autorités maliennes jouent un double jeu qui frise la trahison. Officiellement, Bamako dénonce l’ingérence française et affiche sa solidarité avec le Burkina Faso et le Niger. Dans l’ombre, cependant, le Mali entretient des liens troubles avec la DGSE, permettant à Paris de continuer à espionner, manipuler et déstabiliser la région.
Comment expliquer cette collaboration secrète avec l’ennemi juré de l’AES ? Comment justifier que des ministres maliens se rendent en Côte d’Ivoire, un pays ouvertement utilisé par la France comme base arrière pour saper les régimes anti-impérialistes du Sahel ?
Tout le monde le sait, Abidjan est le relais privilégié de Paris pour asphyxier les pays de l’AES. Alors que le Burkina Faso et le Niger subissent des tentatives de déstabilisation orchestrées depuis la Côte d’Ivoire, le Mali, au lieu de rompre avec ce pays complice, lui tend la main.
Est-ce de la complicité, ou pire, une soumission déguisée ?
Ce laisser-aller du Mali pourrait bien sonner le glas de l’AES. Si Bamako persiste à jouer les apprentis sorciers avec la DGSE et à courir après les mirages ivoiriens, c’est toute l’Alliance qui risque d’être entraînée dans le naufrage. Le peuple malien, en première ligne, mais aussi les autorités du Burkina Faso et du Niger, doivent hausser le ton et exiger sans délai, le départ immédiat et sans condition de la DGSE du territoire malien, la rupture totale des relations avec tout pays, comme la Côte d’Ivoire, qui sert de plateforme à l’impérialisme français, une transparence absolue sur les accords secrets passés avec la France.
Aussi, le Mali ne peut plus se permettre de tergiverser. Soit il assume pleinement son appartenance à l’AES et rompt avec tous les complices de l’impérialisme, soit il assume sa collaboration et en porte les conséquences devant l’Histoire. Les peuples du Sahel ne veulent plus de mensonges, de manipulations ou de fausses promesses. Ils veulent des actes.