Afrique de l’Ouest : Le Togo bientôt membre de l’AES ?
Dans un contexte géopolitique en pleine mutation, le Togo n’écarte pas l’éventualité de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), un bloc constitué par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette alliance régionale a récemment pris de l’ampleur avec la décision de ces trois pays de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dénonçant une perte d’autonomie dans les prises de décision et des politiques jugées inadaptées à leurs réalités.
L’AES se présente comme une plateforme alternative de coopération centrée sur la souveraineté, la sécurité régionale et le développement économique. Envisager une adhésion à cette alliance pourrait permettre au Togo de renforcer ses relations avec des voisins partageant des défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme et la nécessité de réformes institutionnelles profondes.
Cependant, une telle décision représenterait un tournant stratégique majeur pour Lomé. Membre historique de la CEDEAO, le Togo a toujours été un acteur actif au sein de cette organisation, qui regroupe 15 pays d’Afrique de l’Ouest. Rejoindre l’AES impliquerait une révision de ses engagements régionaux et une possible redéfinition de ses partenariats internationaux.
Le gouvernement togolais, tout en restant discret sur ses intentions réelles, suit de près l’évolution des dynamiques politiques et sécuritaires dans la région. Une adhésion éventuelle à l’AES pourrait s’inscrire dans une logique de diversification des alliances, à un moment où plusieurs pays africains revendiquent une autonomie accrue dans leurs politiques étrangères et économiques.
Cette réflexion s’inscrit dans un contexte où les citoyens de nombreux pays ouest-africains appellent à un renouveau des cadres de coopération régionale.