Mali : La face cachée des propos du ministre Algérien, Ahmed Attaf sur le conflit au Mali
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a récemment déclaré lors d’une conférence de presse que le conflit au Mali « ne peut être réglé par des moyens militaires » et qu’il nécessite « un règlement politique ». Bien que la diplomatie soit un outil essentiel dans la résolution des conflits, il est important de dénoncer l’aveuglement excessif des propos du ministre, qui risquent de masquer la complexité de la situation au Mali et d’ignorer la réalité sur le terrain.
Affirmer que la crise malienne ne nécessite pas de solution militaire, en la qualifiant de « conflit entre frères », revient à ignorer les dynamiques internes et externes qui alimentent cette guerre. Le Mali est confronté à des groupes armés terroristes, des milices ethniques et des forces séparatistes qui menacent non seulement la stabilité du pays mais aussi celle de toute la région sahélienne. Les interventions militaires, souvent coordonnées avec des efforts diplomatiques, sont parfois nécessaires pour contrer les actions violentes de ces groupes et pour protéger les populations civiles.
Le ministre Attaf vante les mérites de l’Accord d’Alger, signé en 2015 entre le gouvernement malien et certains groupes armés. Cet accord, bien que bénéfique sur certains aspects, n’a pas réussi à mettre fin aux violences ni à établir une paix durable. Les groupes jihadistes, de cet accord, continuent de mener des attaques meurtrières. En outre, la mise en œuvre de l’accord a été lente et fragmentée, illustrant les difficultés de traduire les engagements politiques en réalité sur le terrain.
L’Algérie, en tant que puissance régionale, doit jouer un rôle actif non seulement dans la diplomatie mais aussi dans le soutien aux efforts militaires et sécuritaires des pays sahéliens. La lutte contre le terrorisme et la stabilisation de la région nécessitent une approche directe incluant des volets politiques, économiques, humanitaires et sécuritaires.
Les propos du ministre algérien, en insistant uniquement sur la solution politique, soulèvent des questions sur la véritable intension de l’Algérie envers le Mali. Au lieu de tenir de tels propos, l’Algérie devrait apporter son soutien indéfectible au Colonel Assimi Goita dans sa détermination à vaincre le terrorisme sous toutes ses formes.
