Mali : Dissolution de la CMAS, un coup dur pour l’imam Mahmoud Dicko ?
La Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko a été dissoute lors du conseil des ministres au Mali, pour avoir mené des activités jugées contraires à ses objectifs et à son statut, a annoncé le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maiga.
Le conseil des ministres a pris cette décision en raison des activités jugées « subversives » menées par le parrain de la CMAS, l’imam Mahmoud Dicko, qui seraient susceptibles de troubler l’ordre public selon le communiqué officiel. Le communiqué indique également que cette décision fait suite à des manquements aux dispositions statutaires de la CMAS et constitue une atteinte aux intérêts supérieurs du pays.
Initialement créée dans le but de promouvoir la stabilité et la paix sociales, la CMAS a été accusée de se transformer en un organe politique de déstabilisation, en particulier suite à des déclarations de son coordinateur général critiquant ouvertement les autorités de la transition, notamment après le report de l’élection présidentielle.
Dans un communiqué, la CMAS a réagi en affirmant avoir « appris sans surprise » la décision du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale. Cette dissolution représente un coup dur pour l’imam Mahmoud Dicko, qui a été un acteur influent dans le paysage politique malien et qui avait mobilisé de nombreux sympathisants à travers la CMAS.
Cette décision souligne également les tensions politiques et les enjeux de sécurité qui persistent au Mali, notamment dans un contexte de transition politique délicate. La dissolution de la CMAS marque un nouveau chapitre dans la relation entre le gouvernement et les mouvements politiques et sociaux du pays, et soulève des interrogations sur l’avenir de l’imam Dicko et de ses partisans dans le paysage politique malien.